Entrée libre – Plateau
Pour partager la même vision du monde, il faut toujours revenir à l’Histoire : amnésiques en dépit des interminables commémorations et des boucheries à répétition, il faut d’abord se souvenir que la Première Guerre mondiale a commencé par un incroyable enchaînement de causes à effets dans une hystérie collective.
Le roman « Le violoniste de Sarajevo » embrasse le monde, pointe les contradictions et les prétentions des êtres et des Etats. L’intérêt réside dans la complexité des hommes et surtout dans la zone grise des situations qui s’entrechoquent.
Dans le Nord, le souvenir de cette Première Guerre mondiale est très présent, car elle été vécue par les habitants de la région. Dans le sud de la France, cette guerre est loin dans les mémoires et géographiquement. « Je veux remettre cette guerre dans les mémoires car c’est la guerre de notre nation. Le sacrifice de ces soldats ne doit pas tomber dans l’oubli. »
En Alsace, point d’annonce sur les monuments aux morts : ses enfants sont tombés sous des uniformes différents. Aujourd’hui, pour beaucoup de personnes, cette Première Guerre mondiale reste abstraite car elle est lointaine. On doit faire perpétuer ce devoir de mémoire, il doit faire partie de l’éducation, doit être ancré, c’est la transmission de la mémoire.
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Gérard Cardonne est un écrivain français originaire de Colmar, né le 21 juillet 1935, engagé dans l’humanitaire et les droits de la femme.
Entré à Saint-Cyr en 1955, il rentre dans la Légion étrangère en Algérie. De retour en Métropole, il prend le commandement du 51° RI à Compiègne puis devient chef d’État-major de la 5e division blindée en Allemagne.
Dans la vie civile, il devient directeur général d’une entreprise belge à Anvers. A la retraite, il peut écrire et s’engager dans l’humanitaire.
Reporter sans Frontières, il a publié plus de 40 ouvrages et a obtenu plusieurs prix littéraires. Officier de la Légion d’honneur, commandeur de l’Ordre Lafayette et Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres, il est président du Cercle du Rhin international et de la Société des écrivains d’Alsace, de Lorraine et du Territoire de Belfort.