Nos ancêtres n’ont pas attendu les réseaux sociaux pour diffuser de fausses informations. Le vocabulaire a évolué au fil du temps. Nous sommes passés du mot rumeur, potin, racontar aux fake news, infox. Mais le fond est le même. De Jules César qui se serait « offert » à Nicomède, roi de Bythinie, en passant par Jeanne d’Arc qui, de son vivant, subissaient les condamnations ou les soutiens à travers les mêmes informations. La Révolution française est source et bouillonnement de rumeurs variées. Nous nous attarderons sur l’affaire Réveillon, qui en avril 1789, peu de temps avant le fameux 14 juillet, a provoqué des émeutes dans Paris. L’affaire Dreyfus nous montrera à quel point la presse, qui relaie les rumeurs, peut briser des personnes. Au vingtième siècle nous nous attarderons sur les mensonges de la première guerre mondiale qui ont abouti à un « écosystème » d’horreur et d’exactions. Enfin, nous finirons sur la deuxième guerre du golfe, en juillet 2003, où les mensonges et la manipulation ont siégé au Conseil de Sécurité de l’ONU par l’intermédiaire du célèbre discours de Colin Powell et sa célèbre capsule d’anthrax. La rumeur pèse sur la carrière politique, sur les relations internationales et sur la vie des peuples. A travers des exemples historiques nous mesurerons ces impacts et nous pourrons constater que rien ne change.
Jocelyn Mounier, 54 ans, est directeur d’associations depuis 1995. Passionné d’histoire depuis la plus tendre enfance, il a étudié jusqu’en licence à l’Université de Strasbourg. Actuellement directeur d’une MJC, il travaille pour rendre visible l’Education Populaire et la Culture Populaire en Lorraine.